Déshydratation de la théophylline : analyse gravimétrique statique et suivi par spectroscopie proche infrarouge du séchage par contact sous vide en lit agité

Etudiant :Amira TOUIL (Université de Lyon et Université de Gabès)

Directeur ou Directrice :Roman PECZALSKI (Université de Lyon) et Fethi ZAGROUBA (Université de Carthage)

Date de la soutenance :03/03/2014

Le but de ce travail était d’étudier le comportement des cristaux de théophylline lors de la déshydratation statique en monocouche dans différentes conditions hygrothermiques et le comportement du même produit lors de la déshydratation-séchage en lit agité dans un séchoir par contact sous vide dans des conditions hygrothermiques semblables.

Tout d’abord, la forme hydratée et les formes déshydratées de la théophylline ont été identifiées par DSC, ATG et DRXP. Ensuite, des essais gravimétriques statiques à température et humidité relative constantes ont été effectués et les évolutions de teneur en eau au cours du temps ont été enregistrées à des températures de 20 à 80 °C et des humidités relatives de 4 à 50%. Les données à l’équilibre thermodynamique ont été utilisées pour tracer les isothermes de désorption et établir le diagramme de phase solide-solide de la théophylline. Enfin, les cinétiques de déshydratation ont été étudiées. Il a été constaté que la constante de vitesse de déshydratation augmente exponentiellement avec la température et diminue de façon exponentielle avec l’humidité relative. Un modèle semi-empirique permettant la prédiction de l’évolution dans le temps de la teneur en eau du produit pour différentes conditions opératoires a été développé.

Dans la seconde partie du travail, il a été d’abord démontré que la SPIR couplée avec la régression PLS permet de suivre en ligne et in situ la composition exacte du mélange des différentes formes de la théophylline (et d’eau) pendant le séchage. Ensuite, l’influence des paramètres de fonctionnement (température et l’activité de l’eau) sur les cinétiques de transformation de l’état solide a été étudiée. Il a été observé que la déshydratation commence d’abord par la formation de l’anhydre métastable puis, après un temps de latence, continue par la formation de la forme anhydre stable. Il s’est avéré aussi que la température a été le principal facteur contrôlant la vitesse globale du procédé, mais aussi la teneur finale de la forme anhydre stable et de la forme métastable, ceci étant valable pour le séchoir étudié et pour les conditions opératoires considérées.