Durée :3 ans
Participants :BRIANÇON Stéphanie, LAGEPP UMR CNRS 5007
OUVRY S.A.S OUVRY, UMR5557 UMR5557
ANR ASTRID-MATURATIONDENOTER du 01/01/2018 au 31/12/2020 avec Stéphanie (GEPHARM) « Dispositif de décontamination chimique et biologique par transfert et neutralisation.
Début et durée du projet scientifique janvier 2018 – 36 mois
Dans un contexte international fortement marqué depuis 2013 par l’utilisation d’armes chimiques il apparait clairement que les territoires européens sont dans l’obligation de se préparer à des d’éventuelles attaques terroristes. L’utilisation d’agents de la menace NRBC (Nucléaire Radiologique Biologique et Chimique) issus de stocks militaires ou dérivés de substances de l’industrie chimique ou biologique civile fait apparaître un besoin crucial d’amélioration des moyens de contre-mesures en termes de protection, de décontamination et de traitement. La décontamination vise à éliminer et/ou à neutraliser totalement ou partiellement les agents toxiques et pathogènes présents sur les surfaces contaminées. Dans le cas d’une contamination humaine, la plupart des agents chimiques et biologiques possèdent une toxicité élevée et une capacité à pénétrer dans l’organisme via le contact avec la peau induisant ainsi très rapidement une intoxication générale. On peut citer les agents organophosphorés (VX, pesticides), les agents organochlorés (ypérite) ou les bactéries des genres Bacillus, Pasteurella et Brucella. La décontamination doit intervenir le plus rapidement possible afin de limiter la pénétration dans l’organisme ainsi que d’éviter les contaminations secondaires et/ou croisées. Les solutions apportées aujourd’hui sont souvent peu spécifiques (lavages à l’eau éventuellement savonneuse, application de poudres absorbantes) et génèrent des déchets toxiques en quantité qui doivent ensuite être traités. La nécessité d’un dispositif de décontamination ne nécessitant pas d’eau (décontamination sèche), avec une action polyvalente, facile d’utilisation et générant peu de déchets contaminés apparaît cruciale aux différents acteurs du domaine (militaires, primo-intervenants, …).
Ce projet a pour objectif d’apporter le degré de maturité technologique suffisant au développement de dispositifs de décontamination immédiate ou d’urgence polyvalents, efficaces à la fois contre les agents chimiques et biologiques, sur toutes type de surfaces y compris la peau. Il s’inscrit dans la continuité de travaux scientifiques menés par les partenaires 1 (LAGEP) et 2 (OUVRY) sous la forme d’une thèse cofinancée par la DGA et le CNRS d’une part et d’une faisabilité industrielle de développement d’un dispositif de décontamination par voie sèche d’autre part. Ces travaux ont montré l’intérêt des oxydes métalliques (en particulier oxydes de cérium et de magnésium) sous forme de poudres capables de combiner des actions d’absorption et de dégradation des toxiques chimiques et biologiques. Le présent projet vise à valoriser ces résultats en améliorant la compréhension des mécanismes de dégradation des toxiques par les poudres d’oxydes métalliques pour les intégrer dans un dispositif apte à répondre aux besoins civils et militaires. Il s‘articule autour de trois axes : i/ étude fondamentale des mécanismes de dégradation des toxiques chimiques et biologiques par les poudre d’oxydes métalliques ; ii/ étude approfondie du dispositif de décontamination intégrant les particules d’oxydes métalliques et optimisation du dispositif ; iii/ évaluation de l’efficacité de décontamination du dispositif sur des surfaces modèles (verre, métal, béton) et sur la peau. Ces essais seront réalisés avec des simulants des agents toxiques chimiques et biologiques pour permettre les essais en laboratoire en toute sécurité.
In fine ce projet vise à proposer un dispositif de décontamination des surfaces polyvalent, facile d’emploi et générant peu de déchets toxiques pour renforcer l’offre existante de systèmes qui montrent des efficacités variables selon les toxiques considérés et des possibilités d’utilisation restreinte pour certains d’entre eux.